Riga

Igo nous montre le chemin
Igo nous montre le chemin

                Igo nous accompagne en vélo jusqu’à Riga, où un coureur de son équipe nous attend pour nous loger. Nous avons rendez vous à 14h30, nous arrivons à 15h15 tellement le départ de chez la famille a été long. 30km à parcourir, avec un petit tour de certains quartiers dans la ville, et nous retrouvons Andris, jeune coureur de 20 ans qui vient de terminer 2eme des derniers championnats de Lettonie espoir. Igo lui donne de l’argent, et nous comprenons qu’il lui demande de nous faire visiter le centre. Nous rentrons donc avec Andris, qui vient de faire 160km, et même pas fatigué ! Il est semi professionnel, gagne 230€ par mois et a un logement près du centre dans un complexe sportif. C’est là que nous dormons. Une grande chambre avec quatre lits, une petite cuisine, dans un bâtiment réservé pour l’équipe. Armans, un autre coureur, nous rejoint et nous voilà partis en bus pour le vieux Riga. Ils ont dû s’en poser des questions en assistant à notre assoupissement dans le bus. Le vieux centre de Riga est magnifique. Nous passons devant le palais présidentiel (très accessible par ailleurs, comme celui de Tallinn, où seulement deux policiers gardent la porte d’entrée, mais où vous pouvez passer devant sans aucun problème. Ah, c’est pas l’Elysée…), faisons le tour des lieux « à voir » comme de vulgaires touristes, achetons dans une boutique de souvenirs un drapeau à rajouter sur notre remorque. Ils nous emmènent à l’endroit où les pintes sont les moins chères de Riga, le bistrot français, comme par hasard. Nous nous disputons le jukebox avec d’autres clients, et parvenons à imposer le bon vieux rock’n’roll que nous aimons.

Avec Armans et Andris, au French Bistrot
Avec Armans et Andris, au French Bistrot

La musique est importante pour notre voyage. Nous l’écoutons en permanence en vélo. Grâce à une petite enceinte dégotée par hasard à Nature et Découvertes, celui de derrière sur le tandem profite sans cesse des trésors de l’Ipod. Rock’n’roll, blues, hip hop s’enchaînent. Quand il n’y a pas de vent, même le pilote peut entendre. Seul bémol : le risque de se mettre à pédaler au rythme de la musique. En effet, passer de  Madame Rêve de Bashung à I’m Going Home de Ten Years After peut doubler votre vitesse. Et sur une chanson de 8min comme celle là, les effets peuvent être irréversibles pour le reste de la journée.

Nous passons une super soirée à Riga, avec des supers mecs. Très cool les coureurs pro lettons ! Nous rencontrons du monde, bougeons dans la ville. La nuit est un peu courte, surtout quand le lendemain on a 160km à parcourir ! Départ à midi pour ce qui restera je l’espère au moment où j’écris la plus longue des journées…

La Ligue contre les gentlemen extraordinaires

Départ de Riga
Départ de Riga

          Les gentlemen, c’est nous. Pas besoin de le préciser. La Ligue réunit le vent, la route, la mesure du kilomètre, et le soleil. Une union redoutable, mais pas assez. Nous sommes passés.

          En partant ce matin de Riga, l’ambiance est assez tendue. Nous avons une courte nuit à notre actif, après une excellente soirée avec nos amis lettons. Le matin, nous nous levons tard, et mettons un moment à décoller, vers midi trente à peu près. Nos potes cyclistes Armans et Andris nous accompagnent quelques kilomètres, et c’est tant mieux car la sortie de Riga n’est pas des plus faciles. Après environ 25km, nous voilà seuls sur la route de Panavezys en Lituanie, à presque 160km de la capitale lettone. Le parcours s’annonce long.

Et la Ligue va le compliquer. Il fait une chaleur étouffante. Quand le vent vient apporter un peu de fraîcheur, c’est en pleine bille. Les kilomètres sont interminables. Les premières heures du parcours sont longues, mais j’aime cette sorte de défi, qui est de ne pas arriver trop tard à la ville étape où Igo nous a négocié une chambre dans un complexe sportif. Je me sens à l’avant comme un capitaine à la barre de son navire alors que la mer s’agite. Mathieu a la tête baissée, les phrases sont rares.

          Arrivés à la frontière lituanienne, la Ligue s’est retirée. Il fait bon et le ciel est clément en cette fin d’après-midi. Mais il reste encore 60km à parcourir, et ceux-ci seront mieux vécus. On fait quelques vidéos, on raconte quelques conneries. Les 40 derniers se font à environ 28 à l’heure, on avance bien en cette soirée dans ce nouveau pays.

Bye hombres !

          Les routes ? Pas grand-chose à dire. Si le début ressemble à ce que nous avions fait jusque là, alternant forêts et champs, la suite ne présente que des campagnes, assez ressemblant à de nombreux coins de France. Un point commun ceci dit, les lignes droites (cf vidéo),  toujours aussi longues.

          Vers 9h donc, nous entrons les jambes vides dans Panavezys, et trouvons rapidement le centre dans lequel nous logerons. La souriante femme qui nous accueille ne comprend pas trop le but de notre visite, heureusement un entraineur parlant anglais joue les traducteurs. Quelques coups de téléphone, et tout s’arrange.

          Le bâtiment est assez moderne, et cela contraste avec ce qui l’entoure. La ville la plus triste que j’ai jamais vu ! On sort à la recherche d’un coin pour manger, mais les insignes ne cachent que des rares commerces fermés. On trouve finalement après 1/2h de marche dans le « centre » un supermarché ouvert où nous achetons des plats tous prêts, fatigue oblige. De retour ici, j’écris. Math s’endort. Moi aussi, sur le clavier (bonne excuse pour les éventuelles fautes d’orthographe non ?) Et ne nous en voulez pas si l’on n’a pas pris de photo de cette ville aux allures soviétiques, mais sincèrement on a cherché, on a rien trouvé. Demain direction Kaunas, deuxième ville du pays, pour 110km, en espérant que celle-ci présente d’autres aspects, intérêts et charmes.

Romain & Mathieu Caubin

65510 LOUDENVIELLE

 

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