Agnieszka, la sauveuse

          « Bonjour les garçons !» Agnieszka, jeune polonaise nous reçoit chez elle. C’est l’amie d’un ami, mais aussi la nièce d’un ami, mais aussi une connaissance de notre père. Bref, vous l’aurez compris, nous non. A 20 ans, venue pour une année d’étude à Toulouse, elle est finalement restée  8 ans en France, et parle un français meilleur que nous autres. Une polonaise parlant avec l’accent du sud, quel bonheur ! Il faut dire que depuis que nous sommes partis de Riga, la communication avec la population a été rude. Quelques mots baragouinés par ci par là, un vendeur qui parle anglais, un chauffeur qui ne comprend pas que nous aussi nous ne comprenons pas, et c’est tout. Complètements désociabilisés, c’est avec des mots tels que « les pitchouns » que nous sommes accueillis, et quel accueil !

Avec Agnieszka
Avec Agnieszka

C’est la 1ere fois que nous rencontrons Agnieszka, ou peut être nous a-t-elle déjà vu quand nous étions minots, mais aucun de nous trois n’en avons le souvenir. Agnieszka doit sans doute vouloir dire gentillesse en polonais. Ou est-ce chaleureux peut-être ? Je ne sais pas, en tout cas nous sommes reçus comme si nous étions des amis de longue date. L’appartement est simple, neuf et très agréable, dans une énorme résidence dont le parking souterrain ressemble à celui d’un centre commercial tellement on s’y perd.  Une fois douchés (rituel.. Je crois que cette expression apparait dans tous nos post. Si quelqu’un veut s’amuser à vérifier !), nous sommes guidés vers le centre de la capitale pour déguster des pierogi, spécialité polonaise dont je finis même les assiettes de roms et de notre hôte. La ville est superbe, un centre reconstruit après sa destruction quasi totale durant la seconde guerre mondiale. Une ville chargée d’histoire, qui a énormément souffert notamment durant ce triste épisode, de l’occupation allemande et des combats qui ont faits rage entre les russes et les nazis lors de la libération de la Pologne.  Les pierogi avalés, nous flânons dans le centre où se mêlent différents langages. C’est loin d’être une ville grise et morte telle que les occidentaux que nous sommes avons l’image des villes anciennement sous tutelle de l’empire soviétique.

                La place principale de la partie historique est un petit bijou à elle toute seule. De nombreuses terrasses ou s'entassent les touristes sur les pavés recouvrant la place, des charettes, et une architecture très particulière, avec des facades multicolores trompe l'oeil qui donnent l'illusion de maisons de carton. De nombreux artistes, comédiens, jongleurs animent les rues. Deux jeunes filles qui chantent se font squatter une de leur guitare par un illuminé qui manque de fracasser une corde en chantant plus mal encore que roms (sisi c'est possible, et c'est gift), faisant fuir la petite audience qui s'était amassée autour des jeunes et à notre grand amusement!

 

                Le matin, Agnieszka doit partir chez sa famille pour l’anniversaire de son père. Elle nous laisse les clefs de son appartement en toute confiance, je vous l’ai dis, nous sommes des princes.

Dégustation d'une spécialité culinaire polonaise, les pierogi
Dégustation d'une spécialité culinaire polonaise, les pierogi

La journée est chargée. Nous devons changer ce pneu, qu’on a durement mené, mais qui n’était pas fait pour ce genre de pratique. « Ne vous inquiétez pas, il vous fera tout le voyage, les 4000km ! » Au bout de 800km, une bande bleue l’entourait et nous a obligé à 1060 km de le changer. Le seul truc ouvert le samedi, c’est le Go Sport, où un service vélo est assuré par un jeune mécano qui ne parle pas un mot d’anglais. Le 1er pneu qu’il nous vend n’est pas bon, et nous revenons juste 30min avant la fermeture du magasin pour lui faire comprendre qu’il nous faut autre chose. Ca n’est pas une mince affaire, et nous trouvons la solution finalement en appelant Agnieszka qui lui traduit ce que nous voulons. Il n’a pas, et demain tout est fermé, nous sommes retenus à Varsovie pour deux jours. Déception momentanée, nous aurions voulu rejoindre notre famille polonaise qui faisait la fête ce dimanche soir. Mais contraints de rester dans la capitale, nous mettons à profit ce temps supplémentaire pour découvrir un peu plus la ville. Agnieszka nous a déjà montré pas mal de choses. Elle à l’air de tout connaitre des monuments, églises, bâtiments importants. La vieille ville n’est pas très grande, mais assez pour nous perdre un petit peu. C’est les 200 ans de la naissance de Chopin, et en cet honneur des manifestations sont organisées courant 2010. De grands panneaux, et chose qui nous amuse, des bancs publics où un haut parleur vous permet d’écouter du Chopin (à quand le même concept à Loudenvielle avec Jean-Louis Vidalon ou les chanteurs du Louron ? Elus, prenez note…).

Romain & Mathieu Caubin

65510 LOUDENVIELLE

 

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